MONT SAINT MARTIN SE SOUVIENT

19 mars 2016

Très belle cérémonie, en deux temps, à Mont Saint Martin pour cette journée du souvenir. Un public, estimé à 80 personnes, s'était donné rendez-vous à la stèle du 19 MARS. Michel Richard, Président du Comité y fit lecture du message de la FNACA. Deux gerbes furent déposées l'une au nom de la Municipalité par Monsieur Patrice Marini, 1er Adjoint et Madame Leclerc Responsable du CCAS, l'autre du Comité par Michel Anselme, Vice-président. Puis, formant cortège, à la suite de l'Harmonie Municipale et des 12 drapeaux présents, tout le monde se dirigea vers le Monument aux Morts et à la Paix. Nous avons noté la présence de nombreuses Personnalités dont les représentants du Souvenir Français, des Médaillés Militaires, d'un Commandant, représentant Monsieur le Commissaire de Police, des Anciens Marins, sans compter plusieurs membres du Conseil municipal et de nombreux Présidents d'Associations. Le maire, Serge De Carli a notamment rappelé dans son discours que le devoir de mémoire ne saurait être bafoué par l’ignorance, le mépris ou l’indifférence. Il a souligné son attachement à la date du 19 MARS rejoignant ainsi les propos tenus par Michel Richard lors de son intervention. L'un et l'autre ont émis le vœu de voir s'apaiser  les rancœurs cinquante-quatre ans après la décision de faire taire les armes. Puis la Médaille Commémorative des opérations de maintien de l'ordre en Algérie fut remise à notre ami Pierre Hallez. Après la lecture de poèmes par les enfants des écoles, qui y mirent tout leur cœur, c'est le verre de l'amitié, servi en Mairie, qui mit un terme à cette journée, au service de la Mémoire.

 

 

 


14 JUILLET 2016

nos porte-drapeaux a l'honneur

Le Comité a saisi l’occasion de la Fête nationale pour rendre un hommage solennel  à 4 de ses porte-drapeaux.

 Le Président  Michel Richard a  décoré de l’insigne de porte-drapeau Jean-Pierre Murat et Christophe Monchot . Robert Basillon et Paul Destremont ont, quant à eux, reçu la médaille honorant trente années de service. C'est à la Mairie, lors du vin d'Honneur que Monsieur Marini, 1er adjoint au Maire s'est fait un plaisir de remettre à chacun le diplôme correspondant. Ce fut, au final, une bien belle reconnaissance qui fut rendue à ceux qui se dépensent sans compter, par monts et par vaux, mais aussi par tous les temps, au service de la mémoire. Qu'ils soient fiers de leur fonction et surtout qu'ils acceptent nos très sincères félicitations et nos remerciements. 


APRES L'EFFORT...

 

Durant toute l'année, une équipe de bénévoles assure le service lors de nos activités ludiques. Certains du Bureau, d'autres non, forment un groupe homogène, toujours disponible, dont il est bon de resserrer les liens de temps à autre. Ce fut le cas ce dimanche de juillet dans les locaux du Comité après l'apéritif pris sous le soleil. Ils se sont retrouvés en toute convivialité autour d'un repas concocté par Maryse et réalisé par plusieurs de ces dames. Bien entendu, ce serait injure à leur faire, que de penser qu'ils profitent des finances du Comité, chacun y va de son écot. Une mention spéciale, à Paulette Saudmont pour la décoration de la table. A noter que nous avons profiter de cette occasion pour remettre le diplôme d'Honneur et la Médaille d'Honneur du Comité à titre posthume à notre regrettée Nicolle LAFONTAINE disparue en début d'année. C'est avec émotion que son mari André a reçu cette distinction combien méritée par celle qui restera présente dans nos cœurs. En résumé, une journée de partage et d'amitié qui d'année en année s'impose comme un élément primordial à la cohésion. Vivement, l'année prochaine !

 

 

MONT SAINT MARTIN

 

LE COMITE EN VADROUILLE POUR LE 55 E ANNIVERSAIRE

10 septembre 2017

 

Cette photo, prise sur les bords de la Moselle, à deux doigts de l'embarcadère, est l'image parfaite de cette journée. Pas un visage sans sourire, pas de signe de fatigue, rien que des mines de satisfaction, à la fin d'un périple qui nous a mené en Allemagne, à METTLACH commune de SAARBURG. La journée avait pourtant mal commencé, sous un ciel couvert laissant craindre le pire, mais le soleil fini par triompher et l'organisation sans failles mise en place par Michel Anselme fit le reste. Après un petit-déjeuner copieux pris à REMICH, au Luxembourg, le cap fut mis sur notre ville de destination. Blottie dans un creux, surmontée de pentes abruptes couvertes de vignes, Mettlach a su conserver une bonne partie de son capital médiéval. Pour cela la mise en place de murs anti-inondation a été nécessaire, permettant ainsi de sauver l'habitat restauré par les propriétaires et d'autres lieux typiques de la ville telle l'ancienne usine de fabrication de cloches, fermée maintenant, faute de successeur, où œuvrait un chef fondeur originaire de France. Guidés par une dame du cru, nous avons gravi les pentes des rues de la vieille ville, découvrant ainsi la Place du "Marché aux Chevaux", celle du "Marché au beurre" et mille autres choses comme la grande cascade de 17 mètres résultat du détournement d'une rivière de façon à alimenter les moulins de la ville. La distribution de l'eau, à chaque roue d'entraînement (elles sont quatre à se suivre), se fait par un conduit ouvert constitué de planches, obstrué partiellement à la verticale des pales. Dire la beauté de ces rues étroites, sans voitures, fleuries à souhait, chargées d'histoire, où l'on s'attend à voir débouler un preux chevalier, c'est vivre un raccourcis du passé tel que nous avons pu l'imaginer. Le repas du midi regroupa tout le monde Place du Marché aux Chevaux. Un accueil parfait, un menu simple, mais délicieux et largement suffisant, un vin du pays bouqueté et léger, tout était fait pour une satisfaction largement partagée. Bien repus et contents, nous avons repris la route de Remich pour la croisière. L'intermède sur le fleuve nous a permis d'admirer, en toute tranquillité,  des paysages bucoliques où la vigne est omniprésente, où les villas s'accrochent aux pentes verdoyantes et surplombent le rivage et les pistes cyclables, mais aussi les pêcheurs à la ligne. Au retour de cette échappée, tout le monde s'égailla dans Remich, qui vers le marché tout proche, qui vers le marchand de crêpes et gaufres. A 18 heures, le temps était venu de rejoindre Mont Saint Martin, le Président RICHARD, avant le départ, adressa des remerciements appuyés à Michel Anselme, pour l'organisation de cette journée de détente, il ne manqua pas d'y associer toutes celles et ceux qui se dépensent toute l'année pour faire vivre nos après-midi festifs et sans qui les moyens financiers du Comité ne permettraient pas la prise en charge partielle d'un tel déplacement. Il salua l'investissement de la Municipalité à nos côtés concrétisé par une subvention substantielle à l'occasion du 55e anniversaire de la fin du conflit en Algérie, subvention absorbée en totalité dans cette action au bénéfice des Adhérents. Le retour se fit avec, au cœur, le regret de se quitter déjà et l'espoir de "remettre ça" très bientôt.

 

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2017 DU COMITÉ DE MONT SAINT MARTIN

5 NOVEMBRE , SALLE ERCKMANN-CHATRIAN

S'il en était besoin, le nombre et la qualité des personnalités présentes à l'Assemblée Générale du Comité de Mont Saint Martin, suffirait à démontrer la place, toute à fait particulière, que le Comité occupe dans le Pays Haut et l'impact qu'il peut avoir dans la défense du monde combattant. Plus de 70 adhérents ont accueilli, en séance de clôture, Monsieur Serge DE CARLI, Maire, Conseiller Départemental, Délégué au Territoire de Longwy, Monsieur Xavier PALUSZKIEWICZ, Député, dont c'était le premier contact avec la FNACA, Madame Soraya RELATIVO, Suppléante, Monsieur Christian ARIES, Président de la Communauté d'Agglomérations de Longwy, Monsieur Alain Perello, Directeur de l'ONAC, Monsieur Patrice MARINI, 1er Adjoint, Monsieur Patrick LOT, 3me Adjoint, Monsieur Claude BUSSON, Président de la Coordination.

Nous avons aussi noté la présence de Madame le Commandant Murielle MERENS Commandant le Centre des Sapeurs Pompiers, de Monsieur Jacques MARTEAU, Maire de Haucourt Moulaine, de Messieurs GUERBER Vice-président du Souvenir Français, Jean LORET, Président des Anciens Marins, Christian MANFREDI, Président de l'Office du Tourisme, Madame GUETTAF, Secrétaire du Souvenir Français, Messieurs Jean-Claude CUGNET, Président de la FDCR de Longlaville, Jean-Claude BERTRAND, Président des Médaillés Militaires, Michel EPIS, Trésorier des Médaillés Militaires,  Jean PEYROU Past-président du Souvenir Français.

Les Présidents des Comités FNACA : Henry PROVANG  pour Briey, Stanis BUKATO, pour Hussigny, René BURIONI, pour Longlaville et Claude BUSSON, pour Longuyon.

                                           

-Au cours de son intervention, le Président Michel RICHARD a interpellé Monsieur le Député sur la complexité des dossiers d'aide, jugé trop intrusif et regretté que ces aides soient devenues aléatoires, ce qui privent les bénéficiaires d'un revenu régulier et stable. Il a insisté également sur l'injustice flagrante du traitement appliqué à celles qui ont la douleur de perdre leur mari avant qu'il ait 74 ans et qui, de ce fait, perdent l'avantage de la 1/2 part sur leur imposition. Pour terminer, il a demandé que la valeur du point PMI (Pension Militaire d'Invalidité) qui sert à déterminer le montant des retraite soit réactualisé.

 

Monsieur Serge De Carli rappelle toute l'attention qu'il porte aux Anciens Combattants et se dit très sensible aux remerciements qui ont été adressés à la Municipalité ceux-ci portent, en particulier, sur la mise à disposition d'un local, le prêt occasionnel d'une camionnette, la subvention de 1500€ pour le 55e anniversaire de la fin de la Guerre d'Algérie, la gratuité  de la Salle Callot, les photocopies Etc. Il souligne que lors des travaux qui interviendront dans le cadre du secteur de la Place du 19 Mars, la stèle de la FNACA, si elle devait être déplacée, le serait en concertation avec le Comité.

 

    Monsieur le Député dit tout son attachement au devoir de mémoire . Nouveau dans ses fonctions, il n'a pas encore eu le temps de prendre connaissance des sujets abordés par le Président et souligne, que dans la situation actuelle, il sera très difficile de les traiter surle plan financier, néanmoins, il est tout à fait d'accord pour un travail en commun, il va jusqu'à proposer un déplacement conjoint avec nos dirigeants à Paris, auprès des instances intéressées, pour que la FNACA puisse exposer ses doléances et faire des propositions. Sur le Plan local une entrevue est prévue courant Janvier 2018 avec une délégation de la Coordination des Comités FNACA du Pays Haut.

Monsieur Christian ARIES a redit son attachement aux Anciens Combattants et le plaisir qu'il a à répondre à leurs invitations.Monsieur PERELLO qui, dans la première partie de cette AG, nous a renseigné pendant 3/4 d'Heure sur l'organisation et les possibilités d'aides aux Anciens Combattants et à leurs veuves ,nous apporte quelques nouvelles précisions sur les sujets abordés par le Président RICHARD et donne rendez-vous à la réunion de l'ONAC du 30 novembre, salle Callot à 14 Heures.

 

 

Avant de passer au verre de l'amitié, Monsieur Serge De Carli a reçu, des mains de Monsieur Michel ANSELME, Vice-président du Comité, la Médaille du 55e Anniversaire puis, pour concrétiser notre reconnaissance Le Diplôme d'Honneur et la Médaille d'Honneur du Comité FNACA de Mont Saint Martin.

 

 

   

7 novembre 2021

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU COMITÉ

NAISSANCE DU COMITÉ DE MONT SAINT MARTIN-LONGLAVILLE

 

 Après les péripéties dues au Covid, cette assemblée générale fut ressentie comme une délivrance. Pour la première fois,  nous avons accueilli nos amis du Comité de Longlaville qui ont voté à l'unanimité la fusion avec le Comité de Mont Saint Martin, lors de leur dernière AG.. Bienvenue à tous et un grand merci à Jacqueline BURIONI, épouse de René, qui a tenu la maison FNACA durant l'intérim. René restera dans nos mémoires comme un grand Président en plus d'un ami dévoué. Le nouveau Comité prend le nom de MONT SAINT MARTIN - LONGLAVILLE. La partie statutaire s'est déroulée sans encombre et les différents rapports adoptés à l'unanimité. Le Bureau reconduit dans sa totalité s'est vu renforcé par l'arrivée de: Aldo PEZZIN, Bernard BAZARD et Jacques MARTEAU, merci Messieurs de vous investir. Merci également à Roland BARETTI, Jean LARENGEIRA et Bérardino VALLERA qui seront nos Vérificateurs aux Comptes. Dans l'assistance nous avons eu le plaisir de constater la présence de délégations des  Comités de Briey et de Hussigny, merci les amis. Bien entendu, comme à l'accoutumée plusieurs personnalités avaient tenu à accompagner nos travaux : Monsieur le Député Paluszkiewicz, retenu, était représenté par Monsieur Henri BERTOLINI, Attaché parlementaire, Monsieur Serge DE CARLI, Maire de Mont Saint Martin, Conseiller Départemental, Président de la Communauté d'Agglomération, Monsieur Hamdi TOUDMA, Maire de Longlaville, Monsieur Patrice MARINI 1er Adjoint de Mt St Martin, Madame LESUEUR Régine Adjointe au Maire de Longlaville, Monsieur Patrick Lot, Adjoint au Maire de Mt St Martin, Monsieur Ghislain GUERBERT, Délégué du DMD, Commandant dans la réserve Citoyenne. Dans sa prise de parole, le Président RICHARD a mis en avant deux revendications qui nous tiennent à cœur : le droit à la demie-part fiscale pour les veuves à partir de 74 ans quel que soit l'âge du décès du mari et la reconnaissance de la mention "Mort pour la France" pour tous les morts en Algérie, Maroc et Tunisie sans tenir compte des circonstances. S'appuyant sur une recommandation relevée dans le compte-rendu de la réunion du Comité Départemental du 2 juin 2021, il trace les contours d'une association regroupant tous les Anciens Combattants de tous les conflits, ainsi que des "civils" attachés au devoir de mémoire. Celle-ci aurait pour but de les regrouper, tout en respectant les spécificités de chacune des Associations. Elle passerait une convention particulière avec chacune d'elles qui l'engagerait pour le suivi des adhérents et assurerait à ceux-ci, le même traitement lors de leurs funérailles comme, par exemple, une plaque funéraire et une participation, éventuelle, aux frais. L'idée est confortée par l'approbation de tous, y compris les Officiels présents.Monsieur BERTOLINI nous lit un courrier de Monsieur Paluszkiewicz qui fait le point sur ce qui a été réalisé au "profit" des Anciens Combattants. Monsieur le Député est disponible pour une rencontre avec nous, ce sera fait. Monsieur DE CARLI, nous assure du soutien de la Municipalité pour le 60eme anniversaire et nous garantit la poursuite des aides communales. Les propos de Monsieur TOUDMA vont dans le même sens. Ils soulignent l'un et l'autre leur concordance de vue, en l'approuvant, sur la démarche du Comité de Mont Saint Martin-Longlaville. Ghislain GUERBERT nous fait la suggestion d'entrer en contact avec les milieux scolaires et d'y créer des cours pour palier au manque de porte-drapeaux.

 

          Le tout se termine autour du verre de l'amitié.

 

60e ANNIVERSAIRE

CESSEZ-le-FEU EN ALGERIE

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DISCOURS DU PRESIDENT RICHARD

LORS DES CEREMONIES A MT ST MARTIN ET LONGLAVILLE

 

 

 

Il y a 60 ans…Oui 60 ans déjà, le 19 mars 1962 nous retrouvions le bonheur de vivre enfin la jeunesse qui nous avait été volée. Nous avions enfin le droit de vivre, le droit de rêver, le droit de construire. Le droit, tout simplement, de ne plus se poser de questions et de nous consacrer à la réalisation de notre existence. Enfants de 39/45, nous avons connu les privations de l’occupation, puis l’inquiétude découlant de la guerre d’Indochine. A l’âge où nous quittons l’adolescence ; le temps des amours et la recherche de l’âme sœur nous sont interdits, l’Algérie nous attend ! Il nous faut répondre à l’appel de la Nation pour résoudre, par les armes, un problème qui nous dépasse et c’est deux ans de galère. Deux années de questionnement sans réponse. Que faisions-nous là ? Nous qui avions connu le joug allemand, qui avions entendu nos parents parler de Liberté, qui avions vu des soldats de toutes origines défiler avec nos soldats à la libération, dont certains aux accents de « C’est nous les Africains ». Nous qui étions là et trouvions des «chibanis » bardés de médailles et fiers de les porter, nous à qui il était demandé de trier les bons et les mauvais, mais quels étaient-t-ils ceux là ? Nous qui vivions au milieu de la population nous ressentions que la liberté des uns s’écrivait poison pour les autres. Comment s’extirper de la complexité des situations vécues ? Comment ne pas admettre que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes devait s’appliquer ici, mais à quel peuple ? Nous avions devant nous des Alsaciens qui, fuyant les Allemands, vinrent s’implanter en 1870, des Espagnols, des Italiens, des Maltais, des Juifs, implantés depuis toujours et, bien entendu, la composante Algérienne constituée de plusieurs ethnies ne parlant pas la même langue, dont certains voulaient rester français, au sein de départements français, à l’époque. Toute une mosaïque de peuples juxtaposés composée de petites gens, dont les ressources étaient pour beaucoup, exception faite des colons, inférieures au revenu métropolitain. Cette diversité ne pouvait qu’engendrer les drames que nous avons connus au moment du cessez-le-feu, chacun pouvant revendiquer le droit de vivre là où il était, près du lieu où reposaient ses ancêtres. Les revirements, les reniements, les promesses non tenues des politiques de l’époque, ont été le ferment des luttes fratricides qui ont suivies, avec en apothéose l’abandon, à la vindicte du FLN et des nationalistes de dernière heure, de nos frères d’arme Harkis. Les atrocités commises de part et d’autre, au nom de l’impérieuse nécessité d’atteindre l’objectif que chacun s’était fixé, sont le lot de toutes les Guerres. Il y aura toujours de bonnes mauvaises ou mauvaises bonnes raisons pour les justifier, mais en attribuer arbitrairement la primauté à l’un ou à l’autre relève de la manipulation. Six ans, seulement, après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, après l’occupation, les camps de la mort, les génocides, les déportations… l’Allemagne et la France acceptaient de se mettre autour d’une table le 18 avril 1951, en compagnie de la Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas  et de l’Italie pour créer la CECA, ambrions de l’Europe actuelle. Il y a certainement là, sujet à réflexion, pour enfin retrouver un climat favorable à une cohabitation dénuée des scories du passé.

Le temps passe, les blessures demeurent. Du dernier adieu à mon copain LEBRAS, tombé en embuscade au retour de Bou-Saada, il me reste un frisson toujours présent lorsque, comme aujourd’hui, nous rendons hommage à ceux, trop nombreux, qui ayant perdu la vie au combat, ont été rapatriés, de nuit, pour être remis en catimini, à leurs familles. Qu’avaient-ils fait pour subir ce traitement réservé habituellement aux condamnés de droit commun ? Tout simplement leur devoir de citoyen. Ils avaient répondu présent aux injonctions de la Nation et à ses dirigeants, élus par le Peuple de France. Ils avaient poussé l’abnégation jusqu’à faire fi de leurs questionnements pour accomplir la mission qui leur était confiée.

( Vous Messieurs les décorés, portez fièrement vos décorations, vous les avez amplement méritées. Elles sont la reconnaissance de votre sens du devoir, par là vous êtes un exemple pour notre jeunesse, c’est pourquoi nous vous en félicitons.)

Je terminerai par cette pensée que je vous livre :

Un Pays n’est grand que lorsqu’il parvient à tirer les leçons de ses erreurs passées afin qu’elles soient le ferment de ses réussites futures.

Monsieur Poutine aurait pu s’en inspirer…

 Vive la Liberté et vive la France.

 

 

 

N.B. : La partie entre parenthèses, n'a pas été dite à Longlaville.

 

NOS DECORES DU 60E ANNIVERSAIRE

De gauche à droite: Claude BARGELLINI, Croix du Combattant, Maxime SCAMPERLE, Croix du Combattant, Christian MONNEAU , Médaille Militaire, Fortuné TORNIOR, Médaille Militaire, Guy ALEXANDRE, Médaille Militaire et Jean MIRGAUX, Médaille Militaire.C'est le Colonel LE MAREC, Adjoint au Délégué Militaire Départemental qui à remis ces décorations amplement méritées.

TOUTES NOS FELICITATIONS AUX RECIPIENDAIRES. 

CEREMONIE A MONT SAINT MARTIN

 

S’il y a des moments sur lesquels on ne peut faire l’impasse, le 60e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie est bien de ceux-là. Le Comité de Mont St Martin-Longlaville l’a commémoré dignement en présence d’une foule nombreuse et recueillie. Nous avons noté la présence du Colonel Le Marec, adjoint au Délégué Militaire Départemental, de Serge De Carli, Maire de la Commune, Conseiller Départemental, Président de la Cal du Grand Longwy, de Régine Lesueur, Adjointe au Maire de Longlavile,  du Commissaire Principal de la Police, de Jean Bellini, Président Honoraire des Médaillés Militaires, de Ghislain Guerbert Commandant dans la réserve Civile, de Gilbert Pignot, Président des ACPG/CATM de Haucourt, de Monsieur Fizaine , ancien Maire de Mexy, de nombreux représentants d’Associations. Après un passage à la stèle du 19 mars, où fut lu le manifeste de la FNACA par Michel Anselme, Vice-président du Comité, le cortège se dirigea vers le Monument aux Morts et à la Paix, pour la cérémonie officielle.

Le Colonel LE MAREC à remis la Médaille Militaire à Messieurs Guy Alexandre, Jean Mirgaux, Christian Monneau et Fortuné Tornior, la Croix du Combattant à Messieurs Claude Bargellini et Maxime Scamperlé, que tous trouvent ici l’expression de nos félicitations les plus sincères.

Lors des prises de paroles, Michel RICHARD, Président du Comité a souligné que : «  Il y a 60 ans…Oui, 60 ans déjà, le 19 mars 1962 nous retrouvions le bonheur de vivre enfin la jeunesse qui nous avait été volée. Nous avions enfin le droit de vivre, le droit de rêver, le droit de construire. Le droit, tout simplement, de nous consacrer à la réalisation de notre existence. » Puis,  pour terminer, il ajouta « Le temps passe, les blessures demeurent. Du dernier adieu à mon copain LEBRAS, tombé en embuscade au retour de Bou-Saada, il me reste un frisson toujours présent lorsque, comme aujourd’hui, nous rendons hommage à ceux, trop nombreux, qui ayant perdu la vie au combat, ont été rapatriés, de nuit, pour être remis en catimini à leurs familles. Qu’avaient-ils fait pour subir ce traitement réservé habituellement aux condamnés de droit commun ? Tout simplement leur devoir de citoyen. Ils avaient répondu présent aux injonctions de la Nation et à ses dirigeants, élus par le Peuple de France. Ils avaient poussé l’abnégation jusqu’à faire fi de leurs questionnements pour accomplir la mission qui leur était confiée ». Il confia aussi une pensée à méditer : « Un Pays n’est grand que lorsqu’il parvient à tirer les leçons de ses erreurs passées afin qu’elles soient le ferment de ses réussites futures ». Monsieur Poutine aurait pu s’en inspirer…

Monsieur le Maire de son côté donna un discours fort engagé, s’appuyant le déroulé de cette guerre, les mécanismes qui auraient pu et du être mis en place pour une autre gestion du drame vécu. Il rappela : Avec une autre vision politique, que de drames auraient pu être évités !

 C’est Monsieur Patrick Lot, qui s’est chargé de la lecture du message de Madame la Ministre.

Comme à l’accoutumée nous avons eu la présence des enfants des écoles, en l’occurrence, ce furent les élèves de l’Ecole Elémentaire Albert IEHLEN qui nous gratifièrent d’un très beau montage poétique qui chantait la tolérance et l’amitié entre les peuples. Merci à eux et à leurs Professeures.

Lors du vin d’Honneur qui suivit, le Président Richard a remis une Médaille du 60e anniversaire à Monsieur De Carli, au Colonel Le Marec, à Patrice Marini 1er Adjoint et à Patrick Lot, Adjoint au Maire et dévoué Maître de cérémonie.

 

CEREMONIE A LONGLAVILLE

 

Près de 50 personnes se sont rassemblées devant le Monument aux Morts pour commémorer cette cérémonie du souvenir, menée de main de maître par notre ami Jean-Claude,  rehaussée par la présence de 4 drapeaux qui se sont inclinés au moment de la sonnerie aux Morts (3 de Mont Saint Martin- Longlaville et 1 de la FDCR). Monsieur le Maire, Hamdi Toudma, dans sa prise de parole déclara en préambule « Nous ne pouvions imaginer qu’il y aurait en Ukraine du fait de l’agression criminelle de la Russie, une rechute guerrière à la tragédie à laquelle un télégramme mis fin il y a 60 ans ».puis il traça à grands traits les différentes étapes du conflit en Algérie, soulignant le fait que la République fut sauvée par le contingent qui est resté fidèle durant les exactions de l’OAS. Pour terminer il déclara « Je veux avec sincérité, vous dire à vous les anciens d'AFN, personnellement, à chacun de vous, qui avez, les armes à la main, par un destin tourmenté, été acteurs de cette tragédie, que nous vous devons reconnaissance et respect. » Le Président Richard repris les thèmes développés le matin à Mont Saint Martin. Les Gerbes ont été déposées par Monsieur le Maire, Monsieur Bertolini pour le Député, Jean Frosio pour le Comité, après la lecture du Manifeste de la FNACA par Bryan Muel. Tout le monde s’est retrouvé en Mairie pour le verre de l’amitié, c’est là que le Président eu le plaisir de remettre une médaille du 60e anniversaire à Monsieur Hamdi Toudma qui en fut très honoré.

 

 

 

 

 

LE COMITE DE MONT SAINT MARTIN / LONGLAVILLE A TENU UNE EXPOSITION SUR LE THEME DE LA GUERRE D'ALGERIE. INTITULEE "LA DECHIRURE"ELLE A ETE PRESENTEE EN SALLE LEONOV. Merci aux professeurs du College de MONT SAINT MARTIN qui y ont accompagné leurs élèves.

 

QUELQUES MOTS DU PRESIDENT LORS DU VERNISSAGE:

 L’exposition que nous vous présentons a été réalisée grâce à la mise en commun des moyens des Communes que nous retrouvons unies par notre Comité de MONT ST MARTIN-LONGLAVILE.  En effet sans leur aide, sans leurs services techniques, nous aurions été dans l’impossibilité d’en assurer l’installation. Qu’elles en soient remerciées ainsi que leur personnel et tous ceux qui se sont investi, y compris bien entendu nos Adhérents malgré les atteintes de l’âge.

Ceci, étant dit, permettez-moi de vous dire quelques mots, qui le l’espère, vont vous éclairer sur le contenu et les buts poursuivis.

Pourquoi avoir choisi de reprendre l’appellation « Guerre d’Algérie…La déchirure » ? Tout simplement du fait que le conflit d’Algérie a constitué, plus que tout autre, une véritable déchirure pour beaucoup.

Déchirure pour ceux que l’on connaissait sous le vocable « Pieds-noirs » tout un monde établi en terre d’Afrique depuis des générations. Bien souvent des petites gens aux revenus modestes qui ont dû quitter cette terre qu’ils considéraient comme leur. Qui devaient y laisser leurs ancêtres sans espoir de retour.

Déchirure pour les Algériens qui voulaient rester français dans les trois Départements français à l’époque. Il y en avait bien plus que l’on pense.

Déchirure pour les Harkis, trahis par la France en qui ils avaient crus et n’avait jamais pensé être abandonnés aux mains de ceux qui allaient devenir leurs bourreaux. Comment notre Pays a-t-il pu mettre les rescapés dans des camps fermés dignes des pires camps de rétention. Ne pouvait-on pas les déclarer Français de facto et les rapatrier en France ? Les dirigeants de l’époque ont du sang Français sur les mains et ce n’est pas l’argent qui l’effacera.

Déchirure pour les soldats que nous étions. Civils en uniforme, nous avions à gérer l’ingérable en Algérie. Comment ne pas se poser de questions lorsque après avoir connu la 2eme Guerre Mondiale et les défilés au son « c’est nous les africains » nous nous retrouvions à combattre ceux-là même qui avaient délivré la France du joug Nazy ? Qui à notre retour en France ne retrouvions qu’indifférence ? Nous qui voyions nos frères d’armes revenir entre 4 planches et de nuit pour ne pas effrayer le bon peuple. Nous avons répondu présent aux injonctions de la Nation parce qu’il n’était pas envisageable, à cette époque, d’en déroger. Je n’en dirai pas davantage et m’en tiendrai là.

Notre exposition se veut impartiale, elle a pour vocation et comme but de servir la vérité, fut-elle pénible à constater. Elle retrace la période de l’Algérie Française qui va de 1830 à 1962. Elle aborde tous les sujets qui ont trait aux événements qui s’y sont déroulés, sans prendre parti. Les atrocités commises de part et d’autre, au nom de l’impérieuse nécessité d’atteindre l’objectif que chacun s’était fixé, sont le lot de toutes les Guerres. Il y aura toujours de bonnes mauvaises ou mauvaises bonnes raisons pour les justifier, mais en attribuer arbitrairement la primauté à l’un ou à l’autre relève de la manipulation. Ce que certains, selon leurs convictions, n’hésitent pas à faire.

En parcourant « Guerre d’Algérie…La déchirure » vous conviendrez avec nous que « la Paix est un devoir et que La Guerre est un crime » comme nous l’avons écrit sur la stèle de la Place du 19 Mars à Mont Saint Martin et si vous avez encore un doute, ouvrez votre télé et regardez ce qui se passe en Ukraine.

Je vous remercie de votre attention et merci encore de votre présence.

« DIRE LE SOUVENIR POUR EN NOURRIR LA MEMOIRE » c’était le but poursuivi par le Comité de Mont Saint Martin-Longlaville en produisant cette exposition. Il a été atteint et à permis de rappeler les différents épisodes de cette période de l’Algérie Française de 1830 à 1962, soit 132 années au public nombreux qui l’a visitée et surtout aux 56 élèves de 4e du Collège Anatole France de Mont Saint Martin, sous la houlette de Madame Sandrine TESSIER ZIEMNIAK, Principale, secondée par deux accompagnatrices. Lors du vernissage, le Président Michel RICHARD a souligné la justesse de l’appellation « La Déchirure » combien valable pour cette Guerre qui a été effectivement une déchirure pour les Pieds Noirs, pour la Harkis abandonnés par la France, pour toutes les parties prenantes y compris pour la part d’Algériens qui auraient voulu rester Français, mais aussi, sous un autre aspect, pour les mères et les pères dont un enfant a trouvé la mort lors des combats. Hamdi Toudma, Maire de Longlaville, a rappelé l’attachement de la Commune au fait du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tout en regrettant l’aveuglement des Responsables politiques. Serge De Carli, Maire de Mont Saint Martin, s’attacha à reprendre les idées de son discours lors des cérémonies de Mont Saint Martin. Pour lui, il y avait d’autres voies que le conflit armé, ce dont nous ne doutons pas.

Nous remercions vivement les Communes de Mont Saint Martin et Longlaville pour l’aide importante qu’elles nous ont apporté pour que cette exposition ait lieu, sans leurs Services Techniques, sans le prêt de la Salle Léonov sans la prise en charge des frais annexes, rien n’aurait pu se faire. Merci également à Madame Sandrine TESSIER ZIEMNIAK et aux dames qui l’accompagnaient, leur présence et celle des enfants nous conforte dans notre démarche.

De gauche à droite : Serge De Carli, Maire de Mont Saint Martin, Conseiller Départemental, Président du Grand Longwy, Hamdi Toudma, Maire de Longlaville, Adrien Zolfo, Maire de Saulnes, Michel Richard, Président du Comité, Henri Bertolini, Représentant le Député et  Monsieur Hervé Jacquet, Maire de Laix.